Sommeil, santé & bien-être
Avec les plantes, devenez acteurs et actrices de votre sommeil
Stéphanie Chermont
20 juillet 2021
Pour trouver le sommeil, les plantes s’avèrent redoutables. Méthodes naturelles, elles reflètent une nouvelle vague de médecine douce, qui fait ses preuves depuis des années. Vers quelles plantes se tourner ? Comment bien choisir ? La naturopathe et coach santé Sylvie Fernandes décrypte pour nous les bienfaits et actions des plantes sur notre endormissement.
Sommaire
Pourquoi dort-on mal ?
Pourquoi revenir à une médecine douce? « 3/4 des Français ont déjà rencontré des troubles du sommeil. Ce chiffre est en plus à reconsidérer puisque la période inédite que nous vivons a décuplé ce phénomène… Les confinements, le couvre-feu et leurs conséquences économiques et sociales n’y sont évidemment pas étrangers. Idées noires, anxiété, angoisses nocturnes… C’est le stress qui obtient le palmarès des nuits blanches, suivi de près par les troubles digestifs (et revoici l’alimentation en ligne de mire), puis l’usage des écrans qui retardent et freinent l’endormissement (la lumière bleue, ici, en cause) et puis, nous pourrions ajouter la sédentarité (moins on bouge, moins la fatigue physique se fait ressentir) », analyse notre experte Sylvie Fernandes. Avant de se tourner vers les plantes, la première attitude à adopter est de comprendre pourquoi nous dormons mal. Quelles sont les causes de notre manque de sommeil ou nos difficultés à s’endormir ? Ainsi, dans cette quête de solution, les plantes viennent agir sur les maux de notre endormissement.
Des propriétés fiables et une méthode naturelle
Dans ce champ de plantes, difficile de s’y retrouver. « Certaines plantes possèdent des propriétés anxiolytiques et sédatives et elles vont aider naturellement à l’endormissement (ce qui est la première étape d’une nuit réparatrice réussie). C’est le cas de la valériane ou du houblon par exemple. D’autres agiront sur la relaxation pour éviter les réveils nocturnes et la montée excessive de cortisol (l’hormone du stress) avec notamment l’eschscholtzia (ou pavot de Californie) ou encore la passiflore qui ont des vertus tranquillisantes et qui aident à réduire les sensations d’anxiété. Et enfin, concernant les symptômes qui peuvent perturber la qualité du sommeil, je pense par exemple à l’aubépine qui est reconnue pour son action sur les palpitations cardiaques mais aussi la mélisse qui agit à la fois sur les effets du stress mais aussi sur les troubles digestifs», nous explique Sylvie Fernandes. Grâce à cette première piste, on comprend que les plantes agissent de plusieurs façons. Il faut réussir à distinguer celles qui vont aider à l’endormissement, de celles qui vont freiner la montée d’anxiété ou réveiller notre esprit la nuit. En fonction de nos besoins, ces plantes agissent de manière douce mais redoutable, pour nous apaiser, calmer ou nous laisser dans les bras de Morphée. «L’utilisation de plantes médicinales existe depuis la nuit des temps… L’image de la mamie sirotant sa camomille à l’heure du coucher est très ancrée, à la différence près qu’aujourd’hui, la mamie a rajeuni. Il y a un vrai retour à ces méthodes naturelles ancestrales soit parce que la médecine allopathique a échoué et que l’on est à la recherche de solutions dites alternatives, soit parce que l’on ne souhaite pas avoir recours à la chimie avant d’avoir testé des solutions naturelles. Une fois encore, la période de pandémie a accentué également cette tendance», ajoute Sylvie Fernandes.
Comment consommer les plantes ? Pourquoi est-ce une solution des plus viables en matière de sommeil ?
Avec une naturopathe et coach santé, à travers la recherche de solutions pour mieux dormir ou tout simplement dormir, on se place dans une logique et une démarche holistique, c’est-à-dire comprendre notre fonctionnement dans sa globalité, appréhender la problématique dans son ensemble. Avec les plantes, une approche naturelle, il réside un sentiment de douceur et de prise de risque très faible donc rassurante. « Les plantes représentent une solution alternative douce et surtout sans risque d’accoutumance. Ce qui n’est pas un élément négligeable. Les formes les plus consommées sont la décoction/infusion, les huiles essentielles et l’homéopathie. Utilisées seules ou en mélange, les plantes peuvent alors être prises en tisanes ou en massage (quelques gouttes d’huiles essentielles mélangées avec une huile végétale par exemple ou apposées au creux des poignets). La prise orale peut également être réalisée dans une cuillerée de miel (c’est le cas des huiles essentielles) ou sous forme de granules homéopathiques. Mais attention, il est toujours recommandé de demander conseil auprès d’un professionnel de santé », nous explique Sylvie. Alors que les plantes médicinales existent depuis la nuit des temps, y revenir pour commencer sa démarche vers un sommeil profond est une bonne solution. Bien accompagné, aidé et dans une démarche naturelle, le corps peut se révéler réceptif et apaisé. Une bonne camomille et… au lit!
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