Parler dans son sommeil : Causes et conséquences

On vous a déjà fait remarquer que vous parliez en dormant ? Rassurez-vous, la somniloquie est un phénomène courant qui touche environ 2 personnes sur 3 au moins une fois dans leur vie. Elle se manifeste sous forme de paroles sensées ou incohérentes, de rires ou parfois même de cris. Les épisodes sont souvent de courte durée, moins de 9 secondes, qu’ils soient chroniques ou occasionnels. Si l’on considère le fait de parler dans son sommeil comme généralement inoffensif, ce comportement peut également être la cause d’un problème sous-jacent de trouble du sommeil comme l’apnée ou l’épilepsie. Explications.

Qu’est-ce que la somniloquie ? 

La somniloquie est une parasomnie, souvent associée à des facteurs émotionnels ou physiques intenses. Pour rappel, les parasomnies sont des troubles du sommeil qui se caractérisent par des comportements anormaux ou des phénomènes physiologiques qui surviennent durant le sommeil. 

Bien que la somniloquie soit considérée comme un comportement anormal survenant pendant le sommeil, il s’agit d’un trouble bénin. Toutefois, elle peut entraîner des tensions au sein d’un couple, surtout si le partenaire a le sommeil sensible. 

La plupart des personnes concernées par ce trouble ne se souviennent habituellement pas de leurs épisodes de somniloquie. Sans témoin, ce phénomène peut donc passer inaperçu. 

Concrètement, ces « discours nocturnes » se traduisent bien souvent par des propos insignifiants, mais aussi parfois par des conversations complètes et compréhensibles. Cela se manifeste également par des pleurs, des cris ou des chuchotements, en fonction des dormeurs et de leurs émotions. Selon les personnes, cela peut se produire de façon régulière ou plus épisodique, lors de périodes de manque de sommeil ou sous l’influence de substances qui altèrent le fonctionnement habituel du corps ou de l’esprit : alcool, drogues, médicaments. 

Parler dans son sommeil : les causes 

Si les scientifiques et experts du sommeil ne savent pas exactement si ces bavardages sont liés aux rêves, ils s’accordent toutefois sur les principaux déclencheurs de la parasomnie chez l’adulte : 

• Le décalage horaire : C’est logique et bien connu, le changement de fuseau horaire est un élément perturbateur pour le sommeil. Le fait de désynchroniser son horloge biologique interne avec l’heure locale dérègle parfois les cycles normaux de sommeil. Les réveils fréquents et les difficultés à entrer dans des phases de sommeil profond peuvent augmenter les chances de parler dans son sommeil ; 
• La privation de sommeil : Le manque général de sommeil, qu’il soit dû au travail, à la famille ou au stress quotidien, perturbe également le cycle naturel. Il peut entraîner des périodes de sommeil plus superficiel ponctuées de réveils nocturnes plus fréquents. Cet état conditionne l’apparition de comportements de parasomnie, y compris le fait de parler en dormant. 

Bien entendu, plusieurs autres facteurs influent sur la probabilité de parler pendant que vous dormez. On peut notamment citer : 

• L’apnée du sommeil : En raison des interruptions régulières du sommeil dues à des voies respiratoires obstruées, les personnes qui souffrent d’apnée du sommeil peuvent avoir des épisodes de somniloquie. En effet, les micro-éveils fréquents ont une influence néfaste, fragmentant anormalement le sommeil et perturbant les cycles habituels. Cela favorise les comportements parasomniaques comme la somniloquie ; 
• Le facteur génétique : La génétique joue un rôle dans la prédisposition aux parasomnies. Lorsque des membres de la famille ont des antécédents de somnambulisme ou d’autres troubles du sommeil, la probabilité de parler dans son sommeil est plus grande ; 
• Stress et anxiété : Un niveau élevé de stress ou d’anxiété peut évidemment exacerber les parasomnies comme la somniloquie. Cet état entrave notre capacité à enchaîner convenablement les phases du sommeil.

Parler dans son sommeil : les conséquences

Pour la plupart des personnes atteintes de somniloquie, parler en dormant reste inoffensif et sans conséquences. Généralement, cela n’a pas d’effet majeur sur le sommeil de l’individu. De plus, ces épisodes ne se produisent que rarement pour la majorité des cas, pas assez répétés pour entraîner des problèmes plus inquiétants. 

Cependant, cela peut devenir problématique dans certains cas : 

• Pour le conjoint, il peut être compliqué de bénéficier d’un sommeil réparateur en étant réveillé régulièrement par son partenaire somniloque. Attention aux conséquences comme l’insomnie ou la somnolence diurne excessive ; 
• Certaines personnes qui parlent en dormant angoissent à l’idée de révéler leurs plus sombres secrets. Ainsi, la somniloquie peut être une source importante de stress et contribuer à un sommeil perturbé ; 
• Lorsque la somniloquie coexiste avec d’autres parasomnies comme le somnambulisme ou les terreurs nocturnes, elle est à prendre au sérieux. En effet, ces phénomènes sont parfois liés à des difficultés de sommeil plus importantes, difficultés qui peuvent conduire à un sommeil très fragmenté et insuffisant. 

Dans quelle phase de sommeil parlons-nous ? 

Ce phénomène intriguant qu’est la somniloquie intervient à différents stades du sommeil. Il peut se manifester à la fois pendant le sommeil paradoxal profond et le sommeil lent léger. 

Dans les stades 1 et 2 du sommeil non paradoxal, les conversations peuvent être structurées et cohérentes. En revanche, dans les stades 3 et 4 du sommeil profond, le discours est généralement totalement décousu et s’apparente à du charabia.

La somniloquie chez l’enfant : est-ce préoccupant ?

Les enfants sont plus enclins à parler durant leur sommeil. Cela peut s’expliquer par plusieurs facteurs liés au développement de leur cerveau. 

En effet, la moitié des jeunes enfants sont touchés régulièrement par la somniloquie, contre seulement environ 5 % des adultes. La majorité des enfants cessent de parler en dormant avant l’âge de 10 ans. 

Selon la science, la maturation cérébrale des enfants rend la transition entre l’éveil et le sommeil moins fluide par rapport aux adultes. Les enfants ont besoin de plus de sommeil que les parents et bénéficient d’un sommeil continu pour leur croissance et leur développement. Cela peut expliquer en partie pourquoi la conversation endormie est aussi fréquente chez nos bambins. 

En résumé, ne paniquez pas si vous entendez votre enfant parler dans son sommeil ! C’est un phénomène très courant qui pourrait presque faire partie du développement normal de l’enfant. En grandissant, leur cerveau mûrit et les épisodes de somniloquie deviennent de moins en moins fréquents, jusqu’à disparaître totalement et sans intervention extérieure.

Traitements et solutions pour la somniloquie 

Bien que la somniloquie soit généralement sans conséquences, regardons comment la prévenir et à quel moment est-il utile de consulter. 

À quel moment consulter lorsqu’on parle dans son sommeil ? 

Il est conseillé de consulter un spécialiste du sommeil lorsque les épisodes de somniloquie surviennent soudainement à l’âge adulte, et qu’ils sont accompagnés de peur intense, de cris ou de comportements violents. 

De même, il peut être utile de consulter votre médecin si ces bavardages nocturnes perturbent votre sommeil ou celui de votre partenaire. 

Pour les enfants, vous pouvez prendre rendez-vous avec un pédiatre pour vous rassurer, si vous suspectez des problèmes de sommeil. 

Le spécialiste du sommeil cherchera à savoir depuis combien de temps vous parlez en dormant. Votre partenaire de lit peut donc être convié pour obtenir des informations.

Aucun test spécifique n’est nécessaire pour diagnostiquer la somniloquie. Cependant, si d’autres troubles du sommeil sont suspectés, une étude du sommeil ou un polysomnogramme peuvent être envisagés. 

Parler dans son sommeil ne nécessite donc pas de traitement, sauf si la somniloquie est intense ou révélatrice d’un autre trouble ou problème médical sous-jacent. Des options de traitement peuvent alors être explorées avec votre médecin. 

Nos conseils Bultex anti-somniloquie 

Vous l’avez compris, peu de patients consultent pour le fait de parler en dormant. Ce problème est souvent traité dans le cadre d’autres troubles du sommeil.

Il n’existe donc aucune médication prescrite uniquement pour la somniloquie. Cependant, adopter de bonnes habitudes de sommeil peut faire la différence pour vos épisodes somnilotiques. Voici quelques conseils Bultex pour améliorer la qualité de votre sommeil, qui contribuent à réduire les bavardages nocturnes : 

• Éviter l’alcool et la caféine le soir : L’alcool et le sommeil ne sont pas amis-amis. En effet, se coucher alcoolisé a pour conséquence de perturber le sommeil et d’entraîner des réveils précoces. La consommation de caféine après le dîner ou en fin d’après-midi peut également nuire à l’endormissement et à la qualité du sommeil ; 
• Faire de l’exercice régulièrement : Pratiquer une activité physique aide le corps à se préparer au repos et à la récupération nécessaires à une bonne nuit de sommeil. Le sport aide à stabiliser les rythmes circadiens du corps et à réduire le stress et l’anxiété. Il doit être effectué à des moments appropriés, pas trop proche de l’heure du coucher. Il est recommandé de terminer toute activité physique intense au minimum 3 ou 4 heures avant de se coucher ; 
• Limiter les écrans avant de dormir : L’exposition à la lumière bleue des écrans gêne le cerveau dans sa préparation au sommeil. Privilégiez une pièce calme et sombre, sans téléphone, afin de préparer votre corps idéalement pour une nuit de repos ;
• Maintenir un horaire de sommeil régulier : Se coucher et se lever à des heures fixes chaque jour est très bénéfique pour l’horloge interne. Cela favorise un endormissement rapide ainsi qu’un sommeil des plus réparateurs ; 
• Créer un environnement adéquat : Une chambre confortable, une atmosphère apaisante et une routine nocturne relaxante sont essentielles si vous voulez améliorer vos conditions de sommeil. 

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