En mer ou sur la terre ferme, Armel Tripon nous donne les clés d’un sommeil réussi

Mon rapport au sommeil et au stress a évolué au fil du temps. J’ai commencé à travailler la sophrologie en 2017 qui vise à retrouver l’harmonie entre le mental et le physique, sur la base de la respiration. En parallèle, je me suis mis au yoga, pour développer une profonde relaxation, une mobilité, une cohérence. Je peux dire qu’il y a un avant et un après : la respiration joue sur le rythme cardiaque, le lien se fait entre le cœur et le cerveau, on est plus calme donc on dort mieux. Sans être scientifique, on ressent directement le conséquences positives d’une telle pratique. Pour une course de 15 à 20 jours, en tant que skipper, on dort par phase de 20 à 40 minutes.

Ce qu’il faut savoir, c’est que sur 24h, on s’endort rarement plus de 6 heures. Il est donc impératif de développer des « banques » de sommeil avant de partir, de puiser dedans pendant la course mais de ne pas dépasser ses réserves. Ce sommeil fractionné est une épreuve à laquelle on se soumet en mer. Hors courses, et notamment après mon tour du monde, j’ai intensifié les méthodes de respiration. Ça fait partie de mon quotidien, j’y trouve une belle sérénité et je dors très bien. À tel point que, en tant que père de trois enfants et après avoir fait des discours dans les écoles, je pense que la respiration devrait être enseignée aux enfants. N’importe quel professeur vous le dirait, cela canalise les petits et permet une meilleure cohésion de classe. Pour soigner son sommeil, pensez-y, c’est gratuit, accessible à toutes et tous et ça fait un bien fou. Apprenons chacune et chacun à respirer.

En résumé, pour gérer son stress et mieux dormir, selon Armel Tripon :

• Utiliser les techniques de respiration ventrale
• S’intéresser à la sophrologie
• Pratiquer le yoga
• Se faire une « banque » de sommeil avant une compétition, un événement stressant, un rendez-vous, etc.
• S’écouter et gérer sa fatigue
• Transmettre, notamment aux enfants, comment bien respirer