Sport, science & performance
Le sommeil en conditions extrêmes : Dr Duforez et skippers Bultex
Solène
6 janvier 2025
Sommaire
- Le sommeil à bord : une gestion stratégique et technique
- La sieste en milieu extrême : une question de stratégie
- Le bruit et les sensations : les ennemis invisible du skipper
- Du matelas à billes à celui à mémoire de forme
- Nutrition et sommeil : trouver son équilibre
- Applications pour tous : ce que nous pouvons apprendre
- Pour conclure : le sommeil, pilier de la performance et du bien-être
Si le sommeil est un pilier fondamental de notre équilibre physique et mental, il est pourtant mis à rude épreuve dans certaines conditions extrêmes. En effet, pour les navigateurs, dormir devient parfois un défi monumental. Soumis à un environnement bruyant, inconfortable et physiquement exigeant, ces aventuriers des mers doivent composer avec des périodes de sommeil fragmentées, des horaires imprévisibles et des contraintes endurantes. Alors comment concilier récupération et environnement hostile ?
Inspirés de témoignages de marins comme Charles Caudrelier, Charlie Dalin et de notre expert en médecine du sport le Dr François Duforez, observons les différentes stratégies de sommeil en milieu extrême : méthodes de relaxation, solutions ergonomiques, matelas de qualité et importance de la nutrition.
Le sommeil à bord : une gestion stratégique et technique
Le sommeil en haute mer est loin d’être une simple pause réparatrice. Au contraire, en lutte constante contre les éléments, il est un véritable enjeu stratégique !
Environnement hostile et défi d’adaptation
Dans les courses qui se déroulent au large, les skippers vivent des conditions particulièrement difficiles. Entre températures extrêmes, bruits permanents qui peuvent atteindre plus de 100 décibels, mouvements incessants du bateau, chocs constants et pression continue, il n’est pas évident de trouver le sommeil récupérateur adéquat.
Certains de nos skippers Bultex (car on en a 8 au total, tous n'étaient pas dispos pour la table ronde)Charles Caudrelier, Justine Mettraux, Charlie Dalin et Maxime Sorel, accompagnés du Dr François Duforez, en témoignent. Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’interview par ici :
Comme le souligne Charles Caudrelier, « le bateau nous parle constamment, à travers le bruit, les vibrations et les sensations ». Ce qui rend difficile le fait de se couper mentalement de l’environnement pour réellement se reposer.
Pourtant, pour maintenir leurs performances et prendre les bonnes décisions, nos marins doivent apprendre à dormir dans des conditions extrêmes.
Charlie Dalin, skipper de l’Imoca Macif santé prévoyance, qui collabore avec le Dr Duforez depuis son premier Vendée Globe en 2019.
Solutions ergonomiques : penser confort malgré tout
Charles Caudrelier, skipper de l’Ultim Maxi Edmond de Rothschild, nous explique le compromis entre l’obsession du poids et le confort de sommeil. En effet, nos navigateurs ont mis pas mal de temps avant de réaliser l’importance d’un équipement de repos de qualité.
Et Charlie Dalin en témoigne avec un petit rictus bien révélateur : tellement obnubilés par le poids et l’idée de ne pas surcharger le bateau, ces aventuriers hors norme dormaient de façon sommaire. Ne voulant pas embarquer de matelas, ils se reposaient dans des bannettes et parfois même dans les spis du bateau (voiles très légères utilisées au portant). Difficile de récupérer de façon optimale dans de telles couchettes.
Pour pallier ces difficultés, des innovations ont été développées en partenariat avec Bultex, notamment des couchettes adaptées. Ces dernières incluent :
- Des matelas amortissants conçus pour limiter les nombreux impacts des chocs ;
- Des parois latérales de maintien, pour empêcher les navigateurs de glisser lors des mouvements brusques du bateau ;
- Des oreillers ergonomiques qui offrent un soutien optimal de la tête et du cou, développés en collaboration avec les experts du sommeil.
Charlie confirme la pugnacité de l’équipe menée par le Dr Duforez et de l’élaboration de plusieurs versions de matelas avant de trouver la solution ultime de sommeil dans de telles circonstances.
Ces solutions permettent d’améliorer la qualité du sommeil, même dans des conditions difficiles. Cependant, les contraintes de l’environnement restent un défi majeur pour nos sportifs de l’extrême.
Vous aussi vous souhaitez optimiser votre sommeil dans d’autres situations ? Découvrez nos matelas grand confort Bultex.
La sieste en milieu extrême : une question de stratégie
Vous l’avez compris, les conditions extrêmes exigent de repenser la sieste comme un outil stratégique pour les skippers.
Redorer l’image de la sieste avec l’expression anglophone « power naps »
Dans le monde anglo-saxon, la sieste est souvent appelée « power nap » pour souligner son rôle dans la récupération et l’amélioration de la performance.
Or, en France, la sieste est souvent péjorativement associée à une simple connotation de détente. Ce qui agace sensiblement notre spécialiste du sommeil, le Dr François Duforez : « Quand on parle sieste en France, les gens disent oui ce sont les personnes qui ne font rien ! En fait non, ce sont les gens qui construisent leurs performances pour prendre les bonnes décisions, et donc dans le monde anglo-saxon on a appelé ça power nap et les gens disent ah oui c'est puissant parce que c'est vraiment efficace…».
Les marins, constamment sous pression et sous adrénaline, doivent apprendre à saisir chaque opportunité pour dormir. Et ce, même si cela signifie des périodes très courtes.
En effet, notre spécialiste l’atteste, en faisant des études sur des micro-sommeils d’une minute ou deux, c’est-à-dire uniquement en stade 1 de sommeil, on s’est rendu compte que cela permet à certaines zones du cerveau de se reconnecter. Ces siestes très courtes sont donc particulièrement bénéfiques pour maintenir sa vigilance et améliorer sa prise de décision dans des conditions extrêmes.
Maxime Sorel, skipper de l’Imoca V and B Monbana et Mayenne, valide l’efficacité de ces micro-sommeils. Il témoigne de la difficulté à trouver le repos entre la proximité des bateaux concurrents et les occupations essentielles. Ces mini-siestes lui permettent de récupérer à chaque fois un petit peu d’énergie et de lucidité pour pouvoir repartir un peu plus longtemps.
Clés pour lâcher prise : techniques de relaxation et de respiration
Comme l’explique Charles Caudrelier, l’un des plus grands défis reste de se détendre rapidement. Le tout est de ne pas perdre trop de temps d’endormissement.
Il faut donc travailler pour relâcher la pression et s’endormir, ce qui est tout sauf naturel pendant une compétition.
Pour y parvenir, nos skippers utilisent des techniques inspirées de l’apnée telles que :
- la respiration profonde et contrôlée : pour ralentir le métabolisme et calmer l’esprit ;
- la relaxation progressive : se concentrer et passer au crible chaque partie du corps pour en relâcher les tensions.
Ces méthodes sont proches de la sophrologie. Elles aident les marins à plonger rapidement dans un sommeil récupérateur.
Sieste, sommeil ET sécurité : un enjeu crucial pour les skippers
Dans des milieux aussi exigeants, le sommeil est non seulement une question de performance, mais également de sécurité.
Le manque de repos peut conduire à des erreurs de jugement et augmenter les risques d’accident.
Comme le souligne Charles Caudrelier : « les mauvaises décisions sont souvent le résultat de la fatigue accumulée ».
Le bruit et les sensations : les ennemis invisible du skipper
Dans cet environnement particulier qu’est la haute mer, le bruit et les sensations physiques sont de redoutables éléments. Ils perturbent à la fois le repos et la performance des athlètes.
Niveaux sonores élevés : une dépense énergétique inutile
Si Charles Caudrelier parle de bruit atteignant rapidement plus de 80 décibels, Maxime Sorel et son équipage ont mesuré une moyenne sonore située entre 65 et 75 décibels, pouvant monter jusqu’à 110. Ce qui constitue clairement une perte d’énergie inutile. En effet, ce bruit constant épuise le corps, même sans effort physique.
Le rôle du bateau et la difficulté de s’en détacher complètement
Les skippers sont sans arrêt à l’écoute de leur bateau. Une légère variation dans le bruit ou les vibrations peut signaler un problème.
Ainsi, même en tentant de dormir, les navigateurs restent connectés à leur environnement, ce qui limite la qualité de leur repos.
Comme le note Justine Mettraux, notre skipper Bultex de l’Imoca TeamWork team Snef, « les débuts de course sont souvent les plus compliqués, le temps de retrouver ses marques et de se réhabituer à l’environnement du bateau. »
Du matelas à billes à celui à mémoire de forme
On aurait pu également titrer ce paragraphe « l’évolution du confort en milieu extrême ». En effet, au début de l’aventure en mer, le confort à bord était bien plus rudimentaire. Souvent limité par des solutions sommaires comme les bannettes et matelas à billes.
Ce type de matelas, installé sur fond de coque, ne permettait pas de bien amortir les chocs. Il procurait un soutien très peu adapté à la morphologie du dormeur.
Maxime Sorel, ayant participé à la Route du Rhum en 2022, décrit une époque où les matelas à billes étaient surexploités, mais où le manque de confort et de soutien se faisait cruellement ressentir. En particulier après des périodes de navigation mouvementées. Lorsque le bateau plonge dans les vagues et atteint des forces de 3G et demi, le corps subit des chocs violents. Le cerveau peut même entrer en contact avec la boîte crânienne et entraîner une extrême fatigue.
En collaboration avec Bultex, l’adoption du matelas à mémoire de forme a radicalement changé la donne.
Avec l’évolution technologique, nous avons développé des matelas bien plus adaptés, intégrant des coussins et des mousses à haute densité, capables d’amortir les chocs et de maintenir le dormeur bien calé.
Ce passage au matelas à mémoire de forme a permis à nos aventuriers de mieux récupérer entre les phases de navigation intense.
Nutrition et sommeil : trouver son équilibre
Nos héros des océans en témoignent : l’alimentation joue un rôle essentiel dans la régulation des cycles de sommeil. Et en particulier dans des conditions extrêmes : où chaque détail peut faire la différence.
Manger à heures fixes pour stabiliser son rythme
Une alimentation adaptée joue un rôle essentiel dans la récupération. C’est pourquoi chez Bultex nous insistons régulièrement sur ce point, à l’instar de l’hygiène de vie et de l’activité physique. Même si un ensemble literie personnalisé et de qualité est crucial pour bien dormir, il est évident que le sommeil sera bien plus bénéfique s’il s’accompagne d’une alimentation équilibrée, d’un mode de vie sain et de la pratique d’une activité régulière.
Charles Caudrelier explique que revenir à des horaires de repas réguliers, même en pleine course, a transformé son énergie. « J’ai beaucoup souffert des problèmes de nourriture, par rapport à la qualité aussi, donc je ne mangeais pas à heures régulières. Mais je me suis rendu compte que justement, garder ce rythme de Terrien, même pour la digestion, me permettait d’être beaucoup moins fatigué, en consommant de vrais repas à heures fixes plutôt que de grignoter (j'avais tendance à grignoter beaucoup à une époque)… »
Le rôle des petits plaisirs alimentaires
Dans cet environnement extrême, le plaisir joue un rôle essentiel pour préserver la motivation, mais aussi pour faciliter l’endormissement ! Se permettre des petits moments de plaisir, même simples, améliore la qualité du sommeil, la capacité à s’endormir vite et à se réveiller en pleine forme.
Selon notre expert du sommeil et du sport, le Dr Duforez, la notion de plaisir, pas toujours évidente dans cet univers, est très importante. Les petits plaisirs, petits rituels, aident à s’endormir plus facilement et à s’éveiller d’une manière plus performante. Plaisir et efficacité sont intimement liés pour notre spécialiste.
Applications pour tous : ce que nous pouvons apprendre
Bien que ces stratégies soient développées dans un contexte bien spécifique, certains conseils peuvent s’appliquer à notre quotidien.
- Investir dans un matelas de qualité : adapté à votre morphologie et à vos préférences ! Découvrez nos options disponibles chez Bultex, la marque préférée des foyers français* >>> des matelas 1 place, des matelas 2 places et plus encore sur Bultex.fr ;
- Pratiquer des exercices de relaxation : pour réduire le stress et faciliter l’endormissement ;
- Essayer les power naps : des siestes courtes (10 à 40 minutes) voire très courtes (quelques minutes seulement) pour recharger les batteries en pleine journée !
*Marque la plus détenue : 14 561 personnes interrogées de février 2019 à mars 2023. Institut Iligo.
Pour conclure : le sommeil, pilier de la performance et du bien-être
Dormir dans des conditions extrêmes est un art qui réunit préparation, techniques de relaxation, solutions ergonomiques et discipline rigoureuse.
Comme nos skippers et aventuriers qui parviennent à trouver des stratégies pour optimiser leur sommeil en pleine tempête, chacun peut s’inspirer de ces pratiques pour améliorer son repos au quotidien.
N’oubliez pas qu’investir dans un environnement de sommeil de qualité est primordial pour bien dormir. Chez Bultex, vous pouvez retrouver la qualité de fabrication française quel que soit votre budget. Le confort de sommeil est valable pour tous. Retrouvez sans tarder :
- Nos ensembles literie meilleur prix ;
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- Nos ensembles literie sportif.
Que ce soit pour traverser les océans ou affronter une semaine chargée, n’oubliez pas que le sommeil reste l’un des fondements de notre performance.
En résumé,
Que faut-il retenir ?
Un matelas adapté peut-il améliorer le sommeil du skipper ?
Absolument oui. Les matelas à mémoire de forme ou amortissants, comme ceux développés par Bultex, permettent de réduire les impacts physiques. Ils sont étudiés pour offrir un soutien adapté dans des environnements instables.
Les siestes courtes sont-elles réellement efficaces ?
Oui, de nombreuses études l’ont montré. Les siestes courtes ou power naps de 10 à 20 minutes (voire moins) permettent de se reconnecter et d’améliorer sa vigilance, même en cas de manque de sommeil.
Quelles techniques pour s’endormir rapidement en milieu extrême ?
La respiration profonde et la relaxation progressive aident à calmer le mental. Inspirées de la sophrologie et de l’apnée, ces techniques permettent de relâcher rapidement les tensions accumulées.
Comment l’alimentation impacte-t-elle le sommeil des skippers ?
Manger à heures fixes et privilégier des repas équilibrés favorise un meilleur sommeil et une récupération plus efficace. Les petits plaisirs alimentaires aident aussi à rester stimulé et à faciliter l’endormissement.
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