François Duforez, médecin du sport et du sommeil et fondateur de l'European Sleep Center, répond à nos questions sur la relation sport-sommeil et son importance pour la récupération et la performance de l'athlète.
– Publié le 04 septembre 2020 –
Se (re)mettre au sport. C’est une des résolutions de la rentrée pour beaucoup de Français et le retour à l’entraînement pour les sportifs de haut niveau après quelques jours de pause. Si l’on fait du sport pour bien dormir et s’endormir, la performance sportive dépend aussi d’un bon sommeil.
Cet équilibre sport-sommeil est très important car l’un favorise l’autre. Un sommeil de qualité ne s’exprime que si on exerce une activité physique suffisante, à raison d’une heure et cela deux à trois fois par semaine. Et réciproquement, un sommeil de mauvaise qualité diminue les performances et augmente les risques d’accident ou blessure.
Le Dr François Duforez, médecin du sport et du sommeil au centre du sommeil et de la vigilance de l’Hôtel-Dieu, à Paris et fondateur de l’European Sleep Center, répond à nos questions sur l’équilibre entre sommeil et sport de compétition et nous livre ses conseils pour préserver son sommeil quand on est sportif de haut niveau et notamment coureur cycliste en cette période de Tour de France.
L’exercice physique est un des facteurs le plus important pour la promotion du sommeil. Si nous souhaitons avoir un sommeil de qualité, celui-ci ne peut s’exprimer que si nous avons une activité physique régulière. Nous pouvons distinguer plusieurs effets concrets :
La durée de l’exercice fluctue aussi sur le sommeil :
Ainsi, l’effet est donc maximum pour des athlètes d’endurance qui s’entraînent beaucoup en temps. Pour les pratiquants plus réguliers, un minimum d’1 heure ou plus est donc recommandé pour favoriser un meilleur sommeil. Privilégiez les activités d’endurance comme la marche, la course à pieds, le vélo, la natation…
Le sportif de haut niveau est régulièrement exposé à différents facteurs de stress physiologique, psychologique et/ou sociologique susceptibles d’altérer le sommeil (Nédélec et al., 2015).
Cet environnement stressant peut perturber le sommeil de façon aiguë à l’occasion d’une compétition majeure (avant ou après une course et/ou de façon chronique au cours du processus d’entraînement.
Plusieurs études expérimentales ont examiné l’influence de l’activité physique aiguë en comparaison avec des sédentaires témoins. Cela a permis de ressortir quelques analyses comme le temps de sommeil qui est statistiquement augmenté (durée moyenne de dix minutes) et le sommeil lent profond qui est celui qui nous permet de récupérer augmente mais peu (en moyenne, une minute et six secondes). Certaines activités, notamment celle à forte composante psychomotrice dans lequel il y a des projecteurs, des besoins visuels, retarderaient l’endormissement.
Une dette de sommeil chronique a un rôle majeur dans l’apparition et la cicatrisation de blessures musculaires, ainsi que dans la baisse des défenses immunitaires, rendant le sportif plus fragile à des infections virales ou bactériennes (Faraut et al 2015). Cette dette de sommeil altère l’état de vigilance et l’état émotionnel du sportif, ce qui entraîne des des conséquences sur la prise de risque, la prise de décision ainsi que sur le groupe.
Dans les sports où l’endurance est prédominante, et c’est le cas pour le cyclisme, la performance est diminuée si l’on se trouve en privation de sommeil, surtout si celle-ci a lieu en fin de nuit. Si un sportif réduit la durée de ses nuits sur plusieurs jours, ses tests d’endurance seront moins bons (Reilly, 1994). Il est donc important de ne pas se priver de sommeil les jours qui précèdent une compétition.
Dans le cadre de recherche sur le système nerveux autonomique pendant le sommeil (Myllymaki et coll, 2012), une des conclusions est qu’un exercice intense pratiqué tard dans la soirée ne perturbe pas la qualité du sommeil à condition qu’il soit réalisé trois heures avant le coucher.
Le haut niveau d’intensité comme les cycliste sur piste sous les projecteurs en soirée peut provoquer un retard d’endormissement. Dans ce cas, le docteur Duforez nous donne quelques conseils pour limiter ce sommeil plus fragmenté.
Le choix du matelas est crucial pour le sportif de haut niveau et doit se concentrer sur plusieurs critères comme le soutien, l’accueil, la taille et la température.
La première résolution à prendre est de se résoudre à se séparer un jour ou l’autre de son lit qu’on a depuis 10 ans. L’étude clinique Actimuscle a prouvé qu’une literie neuve contribuerait à un sommeil moins fractionné et plus récupérateur.
Pour ce qui est du matelas, il faut privilégier plusieurs propriétés que vous pouvez retrouver dans la matière Bultex nano :
Choisissez toujours un lit plus large que vos mesures de base. En effet un lit plus grand permet de bénéficier de nuits plus confortables et de subir moins de réveils nocturnes.
Enfin, ne négligez pas vos accessoires literie comme l’oreiller. Celui-ci doit vous apporter une aide à la respiration ainsi qu’un soutien nécessaire pour limiter les douleurs aux cervicales. Chez Bultex, une gamme complète d’oreillers est proposée afin de s’adapter aux positions de sommeil et aux besoins de chacun.